CÉAS de la Mayenne
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Initiatives à foison

Le passé des communes passionne...

Dans de nombreux territoires, le plus souvent à l’échelle d’une communauté de communes ou bien d’une seule commune, des groupes de bénévoles se mettent en place pour s’intéresser à l’histoire locale. Cela donne lieu à la publication de bulletins ou de revues (par exemple à Mayenne, à Craon), ou alors d’un ouvrage (par exemple à Cossé-le-Vivien, Gastines, Renazé, Villaines-la-Juhel, etc.).

Les passionnés d’histoire locale développent généralement beaucoup d’énergie. Leur travail a le mérite d’offrir à des habitants l’occasion de se retrouver, d’échanger, de leur offrir une activité et d’y trouver le plaisir que procurent toute recherche et son corollaire, toute découverte. Et quelle satisfaction, quelle reconnaissance, lorsque le fruit des travaux est publié, porté à la connaissance de tous, devenant un objet d’échanges pour la population toute entière, toujours intéressée par ses racines ! En outre, ce travail a l’avantage généralement de mettre l’accent sur des éléments du patrimoine et ainsi de contribuer à leur conservation.

Les passionnés d’histoire locale ne ménagent pas leur peine, et la consultation des archives est parfois un peu ingrate. De plus, leurs travaux ne suscitent pas forcément un grand intérêt dès qu’on sort du territoire. Au demeurant, la qualité est très inégale. La passion n’implique pas nécessairement la compétence. L’histoire, même locale, relève d’une démarche rigoureuse, voire scientifique, si l’on ne veut pas se contenter d’une publication qui juxtaposerait des anecdotes, souvent décontextualisées. Elle ne nous apprendrait pas grand-chose, somme toute, sur les sociétés du passé et ne permettrait guère d’en dégager des enseignements pour aujourd’hui.

Mais les passionnés d’histoire locale ont généralement conscience de leurs limites. Ils font preuve d’une certaine humilité et, heureusement quand même, ils savent la dépasser pour, à un moment donné, publier le résultat de leurs recherches. Des informations, des témoignages notamment, seraient perdus à jamais autrement.

Au demeurant, on regrettera que toutes ces initiatives ne soient pas coordonnées, voire, dans certains cas, soutenues techniquement et matériellement...

1939-1948 : un gros bourg se raconte. La Seconde Guerre mondiale vécue par les Cosséens

Comment garder une trace de la mémoire, en cours de disparition, de la Seconde Guerre mondiale ? C’est pour tenter de fixer une partie de cette mémoire vivante qu’en 2003, Michel Doreau a publié : 1939-1948 : Un gros bourg se raconte (éditions Siloë). Alliant sources orales, recueillies auprès d’une cinquantaine de témoins de l’époque, et sources écrites, princi­palement à la mairie de Cossé-le-Vivien, ce livre est une véritable histoire de cette commune entre 1939 et 1948, date du départ des derniers prisonniers allemands : une histoire dans laquelle s’insèrent les souvenirs de Cosséens de l’époque, entre anecdotes, souffrance, résistance…

 

Les "éléments d'histoire" de Gastines : la présentation est originale

Lucien Harreau et Gérard Bamet avertissent leurs lecteurs dans un prologue : « Nous n’avons pas la prétention d’être des historiens ». Leur moti­vation : rassembler et mettre à disposition des informations sur Gastines, dispersées dans divers ouvrages et divers lieux ; et ainsi éviter des démarches fastidieuses. Mais également : « Offrir aux enseignants des données qui leur permettent de mieux faire connaître aux enfants et adoles­cents les bases de leur histoire locale ». Les deux auteurs expliquent que leur démarche n’est pas passéiste. Ils ont souhaité « tirer du passé des réponses positives pour construire l’avenir ; et (…) faire redécouvrir aux habitants de Gastines leurs racines »

 

Le Comité d'animation du Bourny (Laval) : "Belle aventure collective"

Le 30 septembre 2006, le Comité d’animation du Bourny (CAB) a fêté ses 30 ans « d’audace et d’engagement citoyen au service du quartier » lavallois. Pour cette occasion, avec le renfort d’un « écrivain biographe » mayennais, le CAB s’est lancé dans une recherche historique sur le quartier et sur l’association, durant environ un an et demi, et en a publié le résultat à son propre compte. L’ouvrage réalisé, La Belle Aventure Collective du CAB, contient près de trois cents pages. Il se lit, assure le président de l’époque, Michel Guihard, « comme un roman ».

 

Le Club des Aînés de Parné-sur-Roc publie un ouvrage de souvenirs et de récits

Non, un « Club des anciens », ce n’est pas forcément que des activités récréatives ! À Parné-sur-Roc, alors qu’il a déjà apporté sa contribution active au fleurissement du bourg, voilà qu’en 2010, il se décide à collecter les souvenirs des anciens et à rechercher de la documentation relative à l’histoire de la commune. Deux ans plus tard, à l’été 2012, cette démarche aboutit à la publication d’un ouvrage, Les Anciens se souviennent et racontent : Parné-sur-Roc, hier et aujourd’hui, dont le contenu (environ 270 pages abondamment illustrées) est véritablement conforme au titre.

 

 

L'histoire contemporaine d'une cité médiévale. Sainte-Suzanne au XXe siècle (tome 1)

Fin 2012, Gérard et Jean-Pierre Morteveille ont publié le premier tome de Sainte-Suzanne au XXe siècle, couvrant la période de 1880 à 1947. Au-delà de montrer comment un petit village mayennais traverse deux guerres mondiales, ce livre donne des éléments pour comprendre les modes de vie du début du XXe siècle à Sainte-Suzanne et leurs évolutions au cours du siècle. Les auteurs présentent également, au fil du livre, quelques figures locales connues, parfois oubliées.

 

 

Villaines-la-Juhel, Communauté de Communes – Voyage à travers le XXe siècle

En novembre 2005, l’Office de tourisme de Villaines-la-Juhel a publié : Villaines-la-Juhel, Communauté de Communes – Voyage à travers le XXe siècle. Cet ouvrage est présenté comme le fruit d’un travail collectif effectué sous la responsabilité de Jacques Cousin.

 

Un album pour "200 ans de veille". 6 juin 1816 : des cisterciennes s'installent à Laval

À Laval, quand on circule sur la rocade, entre Avesnières et le rond-point de la route de Saint-Nazaire, on emprunte le boulevard des Trappistines. Mais pour quelle raison s’appelle-t-il ainsi ? Y aurait-il eu autrefois un monastère ? Sans doute, derrière cette haute muraille, puisqu’on y perçoit encore un clocher ? Mais existe-t-il toujours ?