CÉAS de la Mayenne
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ACTUALITÉS

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31/08/2022

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La chaîne L’Équipe insulte l’Afrique… Entre autres !

Mardi 30 août, à 17 h 30, tous les programmes de télévision annonçaient France-Cameroun sur la chaîne L’Équipe (TNT 21 – groupe Amaury). C’est du volley-ball. Ce sont les Championnats du monde…

C’est vrai, le Cameroun avait perdu ses deux premiers matchs de poule sans gagner une seule manche, contre la Slovénie tout d’abord, puis contre l’Allemagne : la France, championne olympique, ne pouvait que faire une bouchée des Camerounais.

Bref, la chaîne L’Équipe n’a diffusé que quelques très, très courtes séquences du match, surtout les fins de manche, et généralement après de cinq à sept minutes de publicités sans doute payées par des annonceurs qui espéraient un retour sur investissement du fait de la fascination que l’équipe de France suscite auprès du grand public. C’est raté pour eux !

La chaîne L’Équipe s’est moquée des passionnés de sport et de volley-ball en particulier. Elle a surtout insulté l’Afrique, le Cameroun, son équipe nationale.

Mais pour montrer quoi à la place ? Du vide : « L’équipe de Greg » – à savoir de l’ergotage, des chicaneries, des futilités, par exemple sur les mésaventures d’un Antoine Griezmann ou d’un Paul Pogba. Tout sauf du journalisme !

Il reste à espérer que les instances du volley-ball trouvent un accord avec une autre chaîne de télévision gratuite pour la retransmission de ses grandes compétitions internationales…

29/08/2022

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Des raccourcis qui ne doivent pas empêcher la réflexion et l’action

Dans un entretien de deux pages publié par les Actualités sociales hebdomadaires (ASH) n° 3271 du 26 août 2022, Gérard Brami annonce « la fin des Ehpad » (1) et un « désastre gérontologique ». Il est présenté comme docteur en droit, ancien directeur d’hôpital et d’Ehpad, auteur de La fin des Ehpad ? Réalités ignorées et vérités rejetées (éd. Vérone, février 2022). Nous ignorons si l’expert a validé la transcription de ses propos recueillis par Maxime Ricard (agence de presse Pixel6TM). Plusieurs éléments dans l’article nous posent problème…

1/ Gérard Brami recourt, à plusieurs reprises, à l’affaire Orpea pour étayer ses constats. L’affaire n’aurait jamais dû exister. Qu’un groupe privé à but lucratif investisse le secteur de la dépendance et/ou de la perte d’autonomie aurait dû susciter une plus grande vigilance de la part des pouvoirs publics, et sans doute un cadrage juridique. Cependant, généraliser la situation des Ehpad à partir des dérives d’Orpea nous apparaît injuste pour tous les établissements, privés ou publics, qui s’efforcent de faire humainement leur travail.

2/ Gérard Brami regrette que les contraintes en Ehpad soient trop importantes. Par exemple, « on oblige les résidents à prendre leurs repas en commun, on limite les heures de visite, on autorise le gestionnaire à aller et venir dans les chambres comme bon lui semble »… Mais non ! Pas du tout ! Tout cela renvoie à la formation des équipes de direction et au projet d’établissement… On va nous rétorquer le manque de personnel… Mais le manque de personnel résulte peut-être d’un projet d’établissement qui n’est pas à la hauteur des enjeux. Un projet d’établissement insuffisamment collaboratif dans son élaboration, insuffisamment ambitieux et novateur… Si le personnel, les résidents et leurs proches ont participé à l’élaboration du projet d’établissement, chacun va y adhérer et on peut espérer une meilleure qualité de vie, y compris au travail, un accompagnement et une prise en soins adaptés, moins d’usure au niveau des professionnels, moins d’absentéisme et donc une répartition du travail satisfaisante, avec de l’entraide et de la solidarité si nécessaire. Pour la vie de tous les jours, on y ajoute un contrat de séjour personnalisé pour identifier l’accompagnement et les soins nécessaires au quotidien – sur lesquels l’établissement s’engage. On y ajoute un projet personnalisé pour répondre aux attentes un peu exceptionnelles du résident, de ses proches, et pour répondre à ses besoins. Et voilà plusieurs conditions remplies pour qu’un établissement ne rentre pas du tout dans le tableau que Gérard Brami dépeint.

3/ L’expert tombe dans la facilité en recourant à des données de sondage sans la source, l’année, la composition et la taille de l’échantillon, la technique utilisée, la question posée… Ainsi, Gérard Brami prend « pour preuve » que 80 % des Français rejettent le modèle des Ehpad. Parmi ceux qui ont répondu à ce sondage, combien peuvent décrire ce qu’est un Ehpad et combien sont déjà entrés dans un tel établissement ? Combien connaissent la différence entre un Ehpad, une résidence services, une résidence autonomie, de l’habitat alternatif, etc. ? Bref, on est sur une « représentation » : en soi, cela peut appeler des campagnes d’information, mais pas une totale remise en question du modèle des Ehpad.

4/ Dans le même sens, Gérard Brami conclut à la preuve d’un malaise à partir des sorties de résidents pour, soit retourner à domicile, soit aller dans un autre établissement. Mais en quoi est-ce un problème ? Retourner à domicile : c’est peut-être que l’établissement a parfaitement réalisé son travail et qu’un résident a retrouvé son autonomie et qu’il peut retourner chez lui. L’Ehpad s’inscrit ainsi dans une logique de parcours. Aller dans un autre établissement ? Mais c’est peut-être pour aller vers un établissement plus proche de la famille (pas de place disponible initialement) ; vers un établissement plus adapté, dans certains cas moins onéreux. Tant mieux si les résidents ont le droit de librement quitter un établissement médico-social… qui n’est pas un établissement pénitentiaire !

On pourrait poursuivre. Notre intention est d’attirer l’attention sur le risque que présentent des raccourcis. Ce n’est pas un appel à l’inaction. Bien au contraire ! Gérard Brami plaide pour qu’on arrête avec les recommandations, plans, rapports, décrets, protocoles… Il a raison : trop, c’est trop ! Il conclut en invitant tout le monde à la réflexion : là aussi, il a raison…

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(1) – Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

20/08/2022

Et encore un livre sur la Mayenne insolite...

En juin 2021, nous avons présenté le Guide secret de la Mayenne, de Pierre Deslais, publié aux éditions Ouest-France (janvier 2021). Le département suscite décidément l’intérêt d’auteurs qui ne sont pas mayennais : au quatrième trimestre de 2020, les éditions Sutton, à Tours, ont sorti La Mayenne – Patrimoine insolite, de Ludovic Billon, originaire de Tours et qui habite aujourd’hui à Vitré (143 pages, 24 euros).

Comme l’ouvrage de Pierre Deslais, il s’agit d’une série de « chroniques » sur des éléments du patrimoine mayennais, des personnalités locales, des légendes ou traditions, des événements particuliers. Là aussi, on sort souvent des sentiers battus. L’ouvrage est abondamment illustré. C’est une vraie invitation à la découverte. Par contre, on retrouve les mêmes limites que pour l’ouvrage de Pierre Deslais : la lecture est agréable, mais les contenus restent assez superficiels. L’anecdote prend fréquemment le pas sur le fond.

 

19/08/2022

N° 166 de juin 2021 : Plantés, faillés ou coupés, parfois vénérés, les arbres

Dans son n° 166 de juin 2021, la revue 303 consacre son dossier aux arbres (96 pages, 15 euros). Alors que ceux-ci imprègnent notre imaginaire comme notre quotidien, le dossier s’attache à retracer leur rôle « dans les domaines les plus divers, abordant successivement leur aspect patrimonial et historique, la façon dont ils influencent l’activité des humains et leurs modes de pensée, dans les sciences comme dans les arts »

 

 

19/08/2022

N° 165 d'avril 2021 : Toiles de Mayenne, "mémoire industrielle", toujours en activité

Dans son n° 165 d’avril 2021, la revue 303 consacre un volume imposant (256 pages, 28 euros) aux « mémoires industrielles ». Ce numéro spécial veut montrer « la diversité des formes et des produits de l’industrie sur l’ensemble des Pays de la Loire ». La quatrième de couverture dresse le constat que « certains lieux de production sont effacés ou seulement conservés, d’autres en pleine activité encore ».

 

 

12/08/2022

Être député(e), de l’Assemblée nationale à la circonscription. Palais Bourbon, de Kokopello (Dargaud/Seuil, 2021)

Les 577 députés de l’Assemblée nationale siègent au Palais Bourbon. Qu’est-ce que le grand public sait de ces femmes et de ces hommes, sinon que leur place est souvent vide dans les rangs de l’hémicycle, qu’ils occupent leur temps à « twitter » ou alors à invectiver leurs adversaires politiques… ou bien, sur le « terrain », à couper des rubans ou remettre des coupes, ou encore à jouer aux assistants de service social ?

 

 

 

11/08/2022

Treize saisons en Championnat de France de première division. Le Stade lavallois – Une histoire, de Michel Jouneaux (Siloë, 1994)

En 2022, le Stade lavallois omnisports fête son 120e anniversaire. C’est l’occasion de replonger dans l’histoire de ce club prestigieux. Les premières recherches peuvent être rapides puisque le Stade lavallois a eu son historien, en 1994, avec Michel Jouneaux, qui fut directeur départemental des sports à Ouest-France. Le livre est épuisé et une réédition n’est pas au programme. C’est que l’ouvrage de 222 pages, aussi rigoureux soit-il, est loin d’être un panégyrique !

 

 

08/08/2022

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Prime de partage de la valeur : deux « pour » et une abstention…

Les mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat incluent l’évolution de la « prime Macron » vers une « prime de partage de la valeur ». Le principe sera le même : une prime exonérée de cotisations sociales et non soumise à l’impôt sur le revenu. Le projet de loi prévoit la possibilité d’un plafond trois fois plus élevé que la prime antérieure.

Oui, il s’agit d’un plafond de prime, et non d’une prime moyenne pour l’ensemble des salariés du privé. Oui, il s’agit d’une prime très particulière, mais d’une prime tout de même. Oui, il s’agit de « mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat » ; non, il ne s’agit pas d’un projet de loi sur la politique salariale ou sur la taxation des très hauts revenus.

Le député des Bouches-du-Rhône, Pierre Dharréville (Gauche démocrate et républicaine / Nupes) a qualifié cette prime pouvant aller à 3 000 euros, voire dans certains cas à 6 000 euros, par année civile et par salarié, à un « pourboire sponsorisé par l’État ». De la part d’un député qui perçoit chaque mois une indemnité de près de 5 700 euros net (plus les avantages matériels et crédits pour la rémunération des collaborateurs), c’est vrai, c’est un « pourboire ». Pour une entreprise, pour une association, pour un salarié « de base », cela s’appelle plutôt une « opportunité ».

D’aucuns y ont vu une remise en question de la protection sociale comme cette prime ne donne pas lieu à cotisations sociales. Mais ceux qui vont la percevoir ne vont pas forcément l’utiliser pour épargner. Ils vont consommer… et donc contribuer à alimenter l’économie.

Nombreuses sont les entreprises – et donc les associations – qui n’ont pas aujourd’hui les ressources pour augmenter les salaires. Alors, plutôt que de mettre en péril des entreprises, des associations, cette prime n’est-elle pas une réelle possibilité pour elles de soutenir, de récompenser leurs salariés en leur versant une prime de partage de la valeur si cela leur est budgétairement possible ? L’avantage de cette prime est également qu’elle n’entre pas dans les avantages acquis et peut ainsi se remettre en question en fonction des résultats d’une entreprise ou d’une association.

Mais c’est vrai, annoncer qu’on préconise une augmentation du Smic de plusieurs centaines d’euros – comme les partis d’extrême droite ou d’extrême gauche –, cela peut paraître séduisant pour des salariés. C’est complètement démagogique ! Toutes les entreprises, toutes les associations ne visent pas à exploiter leurs salariés ; ce ne sont pas non plus des « vaches à lait » ; elles ne peuvent redistribuer que ce qu’elles gagnent.

En Mayenne, en première lecture à l’Assemblée nationale, Géraldine Bannier (Démocrate – MoDem et Indépendants) et Yannick Favennec-Bécot (Horizons et apparentés) ont voté pour les mesures d’urgence. Guillaume Garot (Socialistes et apparentés / Nupes) s’est abstenu.

12/07/2022

Les relations homme/animal à travers les siècles. De la "machine" à l'animal familier...

Les représentations de l’animal, individuelles ou collectives, évoluent différemment selon chaque culture et chaque époque. L’approche thérapeutique par la médiation animale (ou « zoothérapie » comme on la nomme au Québec) est elle-même le fruit d’un long cheminement…

 

 

 

 

08/07/2022

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Ce qu’il vaut mieux ne pas lire dans Ouest-France

« Ce que vous ne pouviez pas entendre à la télévision… », titre Stéphane Vernay dans Ouest-France du 7 juillet 2022. C’est du discours de politique générale d’Élisabeth Borne à l’Assemblée nationale dont il est question.

Il faut espérer que les lecteurs de Ouest-France n’auront pas lu ce « reportage ». C’est affligeant ! Pas le travail du journaliste, non ; ce qu’il relate… On ne peut même pas écrire qu’on se croirait dans une cour de maternelle : les enfants sont sûrement plus policés… Et cela durera tant que les jeunes générations ne comprendront pas que les séances à l’Assemblée nationale, c’est tout de même mieux joué que n’importe quelle émission, parmi les plus débiles, de téléréalité.

Retenons simplement quelques familles de mots parmi le reportage de Stéphane Vernay : chahut, hostilités, railleries, moquerie, échauffement des esprits, banalités, esclaffement, hurlements, brouhaha, hypocrisies, charivari…

Voilà à quoi jouent des députés – bien payés au demeurant et avec nos impôts – quand la planète doit faire face au défi du réchauffement climatique, à l’invasion de l’Ukraine, à la reprise des contaminations liées au Covid-19, à la pénurie de main d’œuvre dans moult secteurs d’activité…

Bravo également à Mohamed Badra qui illustre l’article avec la photo de cinq députés. Alexis Corbière (LFI) vocifère, tandis que l’un de ses collègues, juste derrière, s’occupe avec son smartphone.

Les même s’étonneront du désintérêt des Français pour la politique, de l’irrespect vis-à-vis des élus, de l’abstentionnisme…

Est-il si utopique d’imaginer une société où l’exercice de la politique commence par le respect de l’autre ?

Dans la même édition de Ouest-France, on lit que Guillaume Garot, député socialiste mayennais, considère que le Rassemblement national « reste dangereux pour notre démocratie ». Sérieusement, ce parti d’extrême droite a-t-il à lui seul l’apanage de la dangerosité ?



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