CÉAS de la Mayenne
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ACTUALITÉS

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13/12/2021

Document unique d'évaluation des risques à compléter... Incivilités numériques et risques psychosociaux au travail

Dans un document portant sur les nouvelles sources d’incivilités au travail à l’ère du numérique, Aurélie Laborde, maître de conférences et animatrice du groupe «Prévention des incivilités numériques au travail», coordonne une réflexion collective et multidisciplinaire afin d’ouvrir la discussion et de sensibiliser les entreprises. Les témoignages recueillis et les analyses révèlent les effets délétères de ces incivilités numériques tant sur le plan de la santé des personnes que sur la qualité de vie dans les entreprises.

10/12/2021

Les étrangers peuvent aussi être des personnes malades. Des difficultés de procédure entravent leur accès aux soins

Le rapport de Jacques Toubon, Défenseur des droits, publié le 13 mai 2019, présente ses recommandations en matière d’accès aux soins et de droits fondamentaux des étrangers. Ce document s’inscrit dans la continuité d’une enquête de 2016 et vise à en compléter les données et les mesures à prendre. À ce jour, le système de santé français n’est pas suffisamment accessible aux personnes étrangères ; les pratiques discriminatoires à leur endroit sont même courantes du fait de l’imprécision de certaines lois.

09/12/2021

Chapelle Notre-Dame-de-Charné, à Ernée. Un appel d'offres pour un diagnostic

En 2020, le centre communal d’action sociale d’Ernée a lancé un appel d’offres pour la réalisation d’une mission de diagnostic sur la chapelle Notre-Dame-de-Charné dont il est propriétaire. Située en périphérie de l’agglomération, sur la route de Mayenne, elle fut église paroissiale jusqu’à la fin du XVIIe siècle – alors remplacée par le nouvel édifice construit au centre bourg.

29/11/2021

Thomas Gaudin, Olivier Domerc, Christophe Girard

L’Homme qui voulait être vieux (2021) – Infiltration aux Mimosas

Il nous apparaît d’emblée comme étant d’une très grande générosité vis-à-vis des personnes fragilisées par l’âge, le handicap, ou touchées par la précarité. Il nous est sympathique car tout chez lui semble spontané, sans calcul. Il ne recherche pas la reconnaissance. Il est d’une très grande discrétion ; d’ailleurs, il ne dit pas un mot tout au long de son aventure. Tout juste écrira-t-il une carte à ses parents pour donner de ses nouvelles.

 

 

 

22/11/2021

Une enquête où tout est vrai, sauf ce qui a été inventé ! Code 612 – Qui a tué le Petit Prince ?, de Michel Bussi (2021)

Si l’on vous dit « une rose », « un mouton » et « un renard », à qui pensez-vous ? Point de suspens ou de mystère à cette question. Il y a fort à parier qu’un Petit Prince soit venu murmurer à votre oreille, tant ce personnage habite notre imaginaire. Mais alors quoi ? Une énième adaptation de ce conte ? Certainement pas ! Sous la plume de Michel Bussi, Neven et Andie vont tenter de résoudre un double mystère : celui de la mort du Petit Prince et celui de la mort de son auteur, Antoine de Saint-Exupéry.

 

 

 

16/11/2021

Ehpad : les projets personnalisés

Les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) sont tenus d'élaborer et mettre en oeuvre un "projet personnalisé" pour chacun des résidents. Cependant, les Ehpad rencontrent de nombreuses difficultés. Pour les pallier, la Conférence de territoire, en Mayenne, avec le concours de l'un de ses membres, par ailleurs chargé de mission au CÉAS de la Mayenne, avait engagé, en 2013-2014, une enquête, puis une réflexion pour faciliter le travail des Ehpad tout en préservant le sens impulsé par le législateur.

Ci-joint une version mise à jour du "Support-type d'un projet personnalisé en Ehpad" prenant en compte la législation des données personnelles (RGPD).

10/11/2021

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Le Monde décortique la fabrique des sondages

Le 5 novembre 2021, avec son grand reporter Luc Bronner, le quotidien Le Monde a plongé « dans la fabrique opaque des sondages ». Pour les besoins de son enquête, le journaliste s’est inscrit comme « panéliste », c’est-à-dire comme volontaire pour répondre à des sondages en ligne. Et il n’a pas chômé !

Il a pu ainsi répondre à plus de 200 sondages en six semaines. Sur différents sites, il s’est inscrit sous plusieurs profils. Il a pu être une femme ; il a pu avoir aussi bien 19 ans que 73 ans ; il a pu être tantôt employé, tantôt artisan, etc. A priori aucun contrôle.

On peut s’inscrire auprès d’un institut de sondage qui gère son propre panel, ou auprès d’une entreprise spécialisée dont le but est uniquement de constituer un panel, le plus large possible, et de le mettre à disposition des instituts de sondage – bien sûr en facturant sa prestation.

Pour répondre à des sondages, comme tout le monde peut s’inscrire sous plusieurs profils, sans contrôle ni régulation, on peut s’inquiéter. Luc Bronner évoque le risque de « panels colonisés » : soit des personnes partageant un même centre d’intérêt, une même idéologie, et « saturant » le plus possible un panel pour promouvoir leurs convictions en faisant gonfler des résultats. La médiatisation de ces résultats leur offre alors une tribune gratuite et bougrement efficace. Le journaliste avance ici l’hypothèse aujourd’hui d’une surestimation des positions radicales. On est loin de l’époque des questionnaires avec enquêteur où, au contraire, on redoutait le biais de désirabilité sociale (1).

Luc Bronner poursuit son analyse de la fiabilité des résultats à travers la qualité des panels. Il y a des « trous dans la raquette » – soit des personnes dont le profil les amène à ne pas s’inscrire comme panéliste. Qu’auraient-elles répondu si elles avaient eu l’occasion de s’exprimer ? De plus, parmi les panélistes, une sélection s’opère sur la disponibilité et la réactivité. Si le sondage est commandé avec une consultation de 1 000 personnes, le sondage sera bouclé quand les quotas seront atteints. Tant pis pour ceux, non disponibles ou moins réactifs, qui ont tardé à répondre.

Nous voilà avec les résultats d’un sondage réalisé auprès d’un millier de personnes. Si le profil des panélistes ayant répondu ne correspond pas exactement à l’échantillon et ses quotas (selon le sexe, l’âge, la profession…), l’institut de sondage va procéder à quelques redressements de nature sociodémographique. Il n’y a là rien d’exceptionnel. Sur des thèmes particulièrement sensibles, l’institut de sondage va effectuer des redressements plus « stratégiques » pour prendre en compte la sous-estimation ou la surestimation supposée pour certaines questions. Par exemple, c’est le cas pour les sondages sur les intentions de vote et plus précisément pour estimer le vote d’extrême gauche ou d’extrême droite.

Problème : les instituts de sondage ne sont pas tenus de communiquer leurs résultats bruts ni les coefficients utilisés pour les corriger. Ce qui devrait relever d’une démarche quasi scientifique devient de l’alchimie !

Pour enfoncer le clou, Luc Bronner précise que des instituts de sondage cherchent à fidéliser leurs panélistes en leur attribuant des points leur permettant d’avoir des bons d’achat. Il ne s’agit pas d’une réelle rémunération, mais difficile de ne pas craindre que des panélistes soient plus motivés par les bons d’achat que par leur contribution à la connaissance d’un phénomène social !

 

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(1) – Le biais de désirabilité sociale évoque la tendance, pouvant être inconsciente, à répondre en fonction d’une norme sociale. Les enquêtes par téléphone sont aujourd’hui un peu délaissées, non pas à cause de ces biais, mais du fait, d’une part, de l’explosion des refus de réponse et, d’autre part, de l’usage massif des smartphones (moindre accessibilité des numéros d’appel).

09/11/2021

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Orange : « Une arnaque aux personnes âgées démantelée dans l’Ain »

Le jeudi 4 novembre 2021, Orange diffuse en ligne ses actualités en partenariat avec l’agence de presse 6Médias, créée en 1999 et spécialisée dans la production de contenus d'information pour les médias en ligne. Pour Arrêt sur images, 6Médias est « l’agence qui ubérise le journalisme » (18 septembre 2020). Vincent Bresson explique que pour les journalistes employés, majoritairement pigistes, il s’agit « d'écrire en moins d'une heure un article en reprenant des informations déjà publiées dans la presse régionale ou par l'AFP, mais sans les vérifier ni enquêter davantage ».

Ce 4 novembre, dans les actualités d’Orange, un titre nous intrigue : « Travaux d'isolation – une arnaque aux personnes âgées démantelée dans l'Ain ». 6Médias utilise ici comme source le quotidien régional Le Progrès (Lyon), du groupe Ebra, dont le Crédit Mutuel Alliance Fédérale est l'unique propriétaire.

Dans les actualités d’Orange, la construction du titre (« Travaux d'isolation – une arnaque aux personnes âgées démantelée dans l'Ain ») apparaît pour le moins curieuse… Arnaque aux assurances, aux permis de conduire, aux faux papiers, aux faux passes sanitaires, aux faux courriels de convocation par la gendarmerie, on comprend… Mais « arnaque aux personnes âgées », de quoi peut-il bien s’agir ? D’une arnaque aux faux petits vieux dans une commune, dans un établissement, mais à quelle fin ?

Mais non, mais non ! Comme mentionné dans l’article, il faut lire « arnaque aux travaux d’isolation », donc visant ou ciblant les personnes âgées… Certains vont dire : « Encore des puristes de la langue, de la grammaire… » D’accord, faisons évoluer l’orthographe, la grammaire, la langue et toutes les expressions que nous partageons, mais jusqu’à quel point ? La limite n’est-elle pas celle de la compréhension mutuelle ? Parler, échanger, et informer plus encore n’est-ce pas le principe même de la circulation des mots, des phrases et donc des idées ?

Pour aller plus loin, pour rassurer les esprits chagrins et s’amuser aussi un peu, nous proposons un petit détour par le livre La convivialité – la faute de l’orthographe, de Arnaud Hoedt et Jérôme Piron (Paris : éditions Textuel, 2017). C’est aussi un spectacle (1) et on peut en découvrir des extraits sur YouTube. De quoi décrasser les habitudes, sans oublier toutefois que, pour se comprendre, il faut malgré tout partager des usages, y compris ceux des mots.

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(1) – Arnaud Hoedt et Jérôme Piron l’ont présenté le 21 octobre 2021 au Théâtre de Laval dans le cadre du Festival J2K.

08/11/2021

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« Billet d’humeur » de Loïk de Guébriant : jeu bien imprudent !

En page 2 du Courrier de la Mayenne, dans son édition du 4 novembre 2021, Loïk de Guébriant livre un « billet d’humeur » auquel il a donné pour titre : « Prudent ! »

« De plus en plus de gens vaccinés se trouvent touchés par le Covid, parfois assez sévèrement, observe-t-il. Pourtant ils ont le pass et peuvent sortir sans contrainte… et contaminer les autres s’ils sont malades sans le savoir. Les non-vaccinés, eux, poursuit-il, doivent se faire tester pour pouvoir aller au restaurant ou au cinéma, finalement, ce sont eux qui sont les moins contaminants car on sait qu’ils ne sont pas malades ! C’est décidé, conclut Loïk de Guébriant, je ne sortirai plus qu’avec des non-vaccinés, dûment testés, c’est plus prudent ! »

C’est un raccourci un peu déprimant : des lecteurs risquent de comprendre que la vaccination est inutile, voire dangereuse. Non ! Tous les non-vaccinés n’ont pas forcément les moyens financiers d’aller au restaurant ou au cinéma, donc de réaliser un test. En outre, les non-vaccinés testés peuvent avoir contracté le virus juste après avoir effectué le test. Le respect des gestes barrières demeure le point crucial.

Un « billet d'humeur », selon Christine Di Benedetto, maître de conférence, est un article d'opinion, souvent court, qui « présente de façon sarcastique ou humoristique un événement ou un sujet d'intérêt général susceptible d'attirer l'attention du lecteur, d'apporter une piste de réflexion. Il est par définition le lieu de l'indignation, du coup de colère. L'auteur du billet prend parti. Le ton peut être volontairement excessif, voire violent, afin d'en renforcer l'impact, puisque la quantité d'informations est telle que l'outrance semble nécessaire pour qu'un message soit remarqué ».

On attend du « billet d’humeur » qu’il contribue à marquer les esprits, généralement en dénonçant des faits. Mais Loïk de Guébriant tombe dans le piège de la caricature. Si la vaccination n’est pas une assurance tous risques, il convient de rappeler les constats de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) qui vient d’ailleurs de réajuster sa méthodologie de comptage (1).

Ainsi, entre le 20 septembre et le 17 octobre 2021, le nombre de tests RT-PCR positifs pour 100 000 personnes non vaccinées de 20 ans ou plus s’élève à 535, contre 96 environ pour 100 000 personnes complètement vaccinées, soit près de six fois plus pour les premiers. En d’autres termes, le nombre de tests positifs est en augmentation chez les 20 ans ou plus ; il reste plus élevé parmi les personnes non vaccinées que parmi celles totalement vaccinées.

Entre le 11 et le 17 octobre, les entrées en hospitalisation conventionnelle (2) concernent 62 patients pour 1 million de personnes âgées de 20 ou plus non vaccinées. Pour les personnes complètement vaccinées, les entrées en hospitalisation conventionnelle sont au nombre de 8 pour 1 million de personnes vaccinées.

Toujours entre le 11 et le 17 octobre, les entrées en soins critiques des patients non vaccinés âgés de 20 ans ou plus s’élèvent à 17 pour 1 million de personnes non vaccinées. Au cours de la même période d’observation, les entrées en soins critiques de patients complètement vaccinés restent beaucoup plus faibles en proportion : leur niveau atteint 2,2 entrées pour 1 million de personnes complètement vaccinées. À taille de population comparable, il y a environ 8 fois plus d’entrées en soins critiques parmi les patients non vaccinés que parmi ceux complètement vaccinés entre le 11 et le 17 octobre.

Entre le 20 septembre et le 17 octobre, chez les 20 ans ou plus, on comptabilise 67 décès pour 1 million de personnes non vaccinées et 6 décès pour 1 million de personnes complètement vaccinées. Il y a donc, sur cette période de quatre semaines, 11 fois plus de décès parmi les personnes non vaccinées que parmi les personnes complètement vaccinées, à taille de population comparable.

Le 29 octobre 2021, pour Ouest-France, Erwan Alix titre à juste titre : « Recalculé, l’écart à l’hôpital entre malades vaccinés et non-vaccinés reste très important ». Même si certains ratios pour les non vaccinés tendent à diminuer et si certains ratios pour les vaccinés marquent le pas, les constats sont là, qui ne peuvent être contredits.

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(1) – « Exploitation des appariements entre les bases SI-VIC, SI-DEP et VAC-SI : des données pour la période du 20 septembre au 17 octobre 2021 à partir d’une nouvelle méthodologie » (29 octobre 2021).
(2) – Hospitalisation complète (à la différence de l’hospitalisation en chirurgie ambulatoire, pour une séance de soins, à la différence également de l’hospitalisation à domicile…).

03/11/2021

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Pour ou contre l’implantation d’Amazon en Mayenne ? Localement, des choix de société sont à faire…

Le Courrier de la Mayenne du 14 octobre 2021 faisait paraître un article sur le niveau exceptionnel de recrutement de la formation à la librairie que propose l’UCO Laval depuis vingt-trois ans. Plus de trente nouveaux étudiants à la rentrée de septembre 2021 pour cette formation en alternance sur deux ans et délivrant une licence. Une façon de montrer que le Covid-19 n’a pas achevé ce commerce du livre dont on annonce de façon récurrente la santé moribonde quand ce n’est pas sa mise en bière. De fait, cette formation à l’UCO Laval permet aux étudiants de se former à l’exercice d’un métier exigeant, celui de la vente et du conseil de livres. Les libraires se réinventent et les clients, friands de cette valeur ajoutée qu’offrent la rencontre et le dialogue, sont au rendez-vous.

Et puis il y a cette une du Courrier de la Mayenne dans son édition du 28 octobre 2021 : « La Mayenne prête à accueillir Amazon ? » Si les arguments s’égrainent, le titre de l’article reprend les propos d’un élu pour résumer la méthode « On coche toutes les cases » ! L’avenir se jouerait donc à coup de cases et de croix à mettre comme au jeu de la bataille navale de nos jeunes années…

Ce n’est pas tant la question éthique relative à la gestion même d’Amazon ou l’opportunité ou pas d’emplois qui sonnent faux… C’est le choix de société que l’on s’invente et que l’on nous promet pour demain. Certes, le e-commerce se développe mais pour autant, n’est-il pas urgent de s’interroger sur ce manque dont chacun a pu souffrir dans une société mise sous cloche ?

Comme s’il ne s’était rien passé…

Du Covid-19, on retient les confinements et les morts, les masques et la distanciation. Combien étions-nous à espérer la réouverture des magasins de proximité, à pleurer les rencontres et les spectacles ? Combien avons-nous été à défendre l’idée même que les librairies sont des lieux de commerce essentiels, non pas à cause de ce qui s’y vend mais aussi et surtout grâce à ce qui s’y vit ?

Il y a eu un temps où s’interroger sur l’implantation d’un nouveau concurrent face aux commerces du livre à Laval, en Mayenne ou ailleurs, revenait à poser la question de l’indépendance. Une indépendance que l’on perçoit à travers une sélection de livres qui se déploient sur les tables et en rayons, dans des propositions de dédicaces et de rencontres, dans des mises en avant que ce soit en vitrine ou par des coups de cœur. Cultura, Chapitre en son temps, ou la Fnac posent la question de la force commerciale d’une enseigne, mais aussi de l’offre éditoriale choisie et défendue… Et puis, chacun a fini par trouver sa place, par développer ses atouts, par fidéliser sa clientèle. Mais face à Amazon, il n’est plus question de commerce, de livres et de services, il est question d’un modèle de société et d’un modèle social, d’une vision du travail et de l’emploi, d’une structuration des espaces et de la vie dans un territoire.

Comment peut-on pleurer la fermeture des commerces locaux, soutenir les entreprises à coup d’aides gouvernementales, faire appel à la citoyenneté et quelques mois plus tard, s’interroger sur l’implantation d’Amazon ? De quelle mémoire se nourrissent ceux qui pensent l’avenir par la puissance des algorithmes ? De quel mouvement bat leur cœur quand ils envisagent ce que peut être le travail dans ce type de plateforme ?

Il ne s’agit pas d’être pour ou contre le e-commerce mais de poser la question du commerce que l’on défend vraiment. On soutient aussi nos commerces locaux en cliquant sur leur site et en activant des commandes. Se réinventer, pour les commerces, c’est aussi s’adapter, donner du sens au « click and collect » pour en faire un véritable service et une valeur ajoutée de leur activité.

Passer de l’échelle locale à celle de ce géant revient à oublier un peu vite que tout e-commerce qu’il soit, les biens à faire voyager n’en restent pas moins très réels. Ce sont aussi de vrais camions qui circulent, sur de très longues distances ; des vraies gens qui sont dans des hangars à traiter, de façon répétitive, des clics et des cartons à la face souriante. Quant aux flux financiers, certains semblent encore croire qu’ils prendront racine dans les bonnes terres de la Mayenne...



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