Synthèse réalisée par le CÉAS de l'enquête lancée par le sénateur François Zocchetto auprès de conseillères municipales de la Mayenne.
Selon Le Monde du 4 mai 2010, à l’Assemblée nationale, sur 577 députés, on compte 264 maires, 18 présidents de Conseil général et 7 présidents de Conseil régional. Seuls 87 députés n’exercent aucun mandat local. La situation est similaire au Sénat où seuls 96 parlementaires n’exercent aucun mandat local (sur 343 sénateurs). Pour Guy Carcassonne, professeur de droit public, constitutionnaliste réputé, le cumul des mandats est « une plaie » qu’il faut cautériser, et il est possible de « le faire intelligemment ».
Dans Le Monde du 5 mai 2010, Jack Lang, député PS du Pas-de-Calais, professeur agrégé de droit public, appelle de ses vœux « une véritable révolution » qui bannirait l’accaparement des responsabilités par une poignée de « cumulards ». Il invite ainsi à cesser de « verser des larmes de crocodile sur la coupure entre l’élite dirigeante et le peuple, et spécialement sa jeunesse, qui ne se reconnaissent pas à travers cette République des notables »…
Le 9 novembre 2012, Lionel Jospin a remis, au président de la République, un rapport de 130 pages, émanant de la Commission de rénovation et de déontologie de la vie publique (CRDVP). Riche de trente-cinq propositions, intitulé Pour un renouveau démocratique, ce rapport, produit par l’ancien Premier ministre (1997-2002) et treize autres membres, pourrait provoquer de nombreux bouleversements dans la vie politique française.
En juillet 2017, Michel Vaspart, sénateur Les Républicains des Côtes-d’Armor, a déposé une proposition de loi visant à interdire la mention du nom, la signature et [ou ?] la présence d’une personne autre que le candidat et son suppléant (ou la liste de candidats et leurs suppléants) sur les documents de propagande électorale, à savoir : affiches, circulaires, bulletins de vote…