Vers une approche de l'opinion publique : les sondages ont balayé les "votes de paille"

Notre actualité est envahie par les sondages d'opinion politique. Tant mieux pour les instituts de sondage qui arrondissent leur chiffre d'affaires grâce aux enquêtes, et pour les médias qui captent un public en en diffusant les résultats. Pour le reste, on sait que les sondages se prêtent à de nombreuses manipulations et on peut s'inquiéter de voir que ce sont eux qui mènent parfois le jeu politique. Mais comment en est-on arrivé là ?

 

Les dessous des sondages politiques. Nicolas Jallot mène l'enquête

Nicolas Jallot, originaire de Renazé, est présenté comme « ancien grand reporter », « auteur et réalisateur de documentaires ». En 2006, il a enquêté sur les sondages politiques en France. Son travail a abouti à un livre : Manipulation de l’opinion – Ce sont les sondages qui le disent… (Paris : éd. Stock, 2007) ; ainsi qu’à un documentaire TV.

À quand un "agrément" pour les sondages ?

Le CÉAS critique régulièrement, avec conviction, des sondages dont la formulation des questions lui apparaît pour le moins douteuse. Il n’est pas (ou il n’est plus) la seule publication à le faire. Marianne, dans son édition du 30 septembre 2006, ouvre un dossier : « Danger ! Comment on manipule l’information ». L’hebdomadaire va plus loin et traite de « sondages trafiqués, intox, propagande, pressions, censures, contrôle des médias ». Le chapeau du dossier apporte des précisions : « Les signes sont là. Ceux d’une véritable entreprise systématique d’instrumentalisation, d’intimidation et d’intoxication des médias ».

Harris Interactive s'embrouille... mais Le Parisien fait une bonne affaire

La machine était magnifiquement orchestrée : avant même la publication des résultats dans Le Parisien – Aujourd’hui en France, le dimanche 6 mars 2011, les résultats du sondage d’Harris Interactive sur les intentions de vote des Français à l’élection présidentielle circulent sur Internet et sont déjà commentés à la télévision et à la radio : Marine Le Pen (Front national) arrive en tête au premier tour (23 %) et devance Martine Aubry (PS – 21 %) et Nicolas Sarkozy (UMP – 21 %). Le quotidien du groupe Amaury est sûr d’exploser ses ventes !

Et même sur l'avenir de l'Hôtel de la Marine... Les Français ont un avis sur tout !

Dimanche Ouest-France, dans son édition du 6 février 2011, publie les résultats d’un sondage réalisé par l’Ifop auprès d’un échantillon de 1 007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans ou plus. La méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’interviewé) a assuré la représentativité de l’échantillon après stratification par région et catégorie d’agglomération. Bref, c’est du sérieux… D’ailleurs, le dossier en ligne sur le site de l’Ifop le précise bien : cette étude « respecte fidèlement les principes scientifiques et déontologiques de l’enquête par sondage ».

Verre à moitié vide ou à moitié plein ? Quand la jeunesse trinque...

L’Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV) a confié à l’institut Audirep le soin de réaliser un sondage par messagerie électronique, du 20 au 29 avril 2009, auprès d’un échantillon national de 1 000 personnes représentatives de la population française… d’internautes âgés de 15 ans ou plus. Le thème : la perception que l’on a des jeunes.

C'est pain bénit pour Jérôme Rivière

Selon un sondage IFOP réalisé les 29 et 30 septembre 2005 pour Dimanche Ouest-France, 80 % des personnes sondées sont favorables à ce que les enfants apprennent La Marseillaise à l’école. Rappelons que l’on doit à un député UMP, Jérôme Rivière, la réintroduction, dans les programmes scolaires, de l’hymne national et de son histoire.

Le bonheur à l'école : apprendre l'esprit critique...

Pour Sélection du reader’s digest, le groupe CSA-TMO a réalisé un sondage par téléphone, les 3 et 4 juillet 2002, sur « le bonheur à l’école », auprès d’un échantillon national représentatif de 1 000 personnes âgées de 18 ans ou plus, constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par région et taille d’agglomération. Les résultats sont donnés pour l’ensemble des Français et pour les seuls parents d’élèves ; dans un souci de lisibilité, nous ne retiendrons ici que les réponses des parents d’élèves. Voici tout d’abord les principaux résultats diffusés.