Un livre d’histoire locale est sorti en octobre 2021. On ne le trouvera pas dans les « bonnes » librairies – il y aurait sa place ! Mais il n’a pas été conçu et écrit à cet effet. C’est d’abord un « album de famille »… pour la famille. À ce titre, il est exemplaire ; c’est un modèle de rigueur (dans le fond et dans la forme) pour rendre compte de la vie rurale au XXe siècle, mais aussi pour transmettre une histoire familiale.
Indépendamment de toute fusion ou séparation, des communes mayennaises, ces soixante dernières années, ont changé de nom. Plus précisément, un qualificatif a été ajouté pour éviter les confusions.
À l'intérieur de certaines églises ou de chapelles, généralement à proximité d'une statue de la Vierge Marie ou d'un saint vénéré localement, on trouve un cahier d'écolier disposé sur une petite table, accompagné d'un stylo à bille. Les fidèles y écrivent leurs prières, parfois leurs remerciements.
En février 2012, aux éditions Siloë, Jocelyne Dloussky a publié Chronique révolutionnaire en pays chouan : 1788-1800 – La Révolution en Mayenne à travers les lettres d’une entreprise lavalloise. Docteure en histoire et collaboratrice habituelle du Groupe de recherche sur le mouvement social en Mayenne (L’Oribus) et de la Société d’archéologie et d’histoire de la Mayenne (SAHM), Jocelyne Dloussky retrace, dans cet ouvrage, l’histoire, entre 1788 et 1800, de la famille Le Seyeux, blanchisseurs de toile et négociants : une manière de voir l’histoire locale de la Révolution à partir de la correspondance d’une entreprise familiale.
En vogue jusqu'au début du XXe siècle, les complaintes sont des récits de faits divers que l'on pouvait chanter, et dont les textes étaient destinés à être vendus. Les complaintes exploitant les faits divers locaux se composaient sur l'air des complaintes les plus célèbres (Fualdès, Le Juif errant...). Des chanteurs ambulants les interprétaient sur les places. En Mayenne, parmi les complaintes les plus caractéristiques ou les plus connues, on peut citer celles de Perrine Dugué (la "Sainte Républicaine", assassinée en 1796 à l'âge de 19 ans), celle de l'affaire Barreau, ou celles encore sur l'assassinat du curé d'Entrammes.
Dans les années quatre-vingt, à Laval, après l'aménagement du quartier du Bourny, la ville s'est développée vers la route de Fougères, autour de Grenoux. Le 29 juin 1984, le conseil municipal s'est déclaré favorable à un projet de zone d'aménagement différé (ZAD) de 180 ha. Le plan d'aménagement prévoyait des zones d'habitat, d'activités et de verdure, ainsi que des équipements publics. Une question se posait alors : y aura-t-il un centre commercial ? Le projet même du centre commercial, en 1984, suscitait des débats passionnés. Il y avait ceux qui étaient "pour", et ceux qui étaient "contre"...
En 2005, le CÉAS de la Mayenne a proposé aux Archives départementales de s’associer à un projet de publication sur le mouvement de lutte contre l’enfouissement de déchets radioactifs dans le massif d’Izé, en lançant une campagne de repérage et de collecte des archives privées associatives et personnelles qui avaient pu être constituées à l’occasion de ces événements.
À l’heure de l’Union européenne, de la mondialisation, notamment celle de l’information et de la communication, comment expliquer que les communes, auxquelles en France on n’arrête pas de reprocher leur nombre, résistent aussi bien à tous les assauts et constituent le territoire d’une construction identitaire et d’un fort sentiment d’appartenance ? Preuve en est avec ces monographies communales que des associations locales, des historiens amateurs, s’emploient à écrire et à publier sur l’histoire de leur village…
L’année 2019 a été marquée par les 70 ans de la création du mouvement Emmaüs en France et par les 30 ans de la communauté Emmaüs de la Mayenne. Pour « mieux faire connaître le fondement et les trente premières années d’existence d’Emmaüs 53 », quatre responsables successifs – Louis Hamard, Joseph Lecoustay, Bernard Davy et James Charbonnier – ont réalisé un historique qui a abouti à un livre : 1989-2019 – Emmaüs en Mayenne et Castelbriantais – 30 ans d’accueil et de solidarité, publié en octobre 2019 (192 pages, 10 euros).
Pour ses 20 ans, la COEDRA Mén souhaitait retracer son histoire. Cela aurait pu être une publication classique, mais le collectif a opté pour une initiative originale : un recueil des dessins de François Soutif, lesquels durant deux décennies ont pimenté le bulletin d’information que diffuse la COEDRA Mén. Par la même occasion, le « miroir fidèle de l’évolution » de l’association se veut un hommage au dessinateur bénévole qui a contribué à forger « l’identité du journal et par là-même, sa forme de militantisme enjoué ».