Ligne TGV, déchets nucléaires, ligne THT. Des expériences faiblement capitalisées

Contre les projets publics, la Mayenne se distingue par sa capacité à s’organiser. Que ce soit concernant la nouvelle ligne TGV Ouest (1977), l’enfouissement des déchets nucléaires (2000) ou la ligne très haute tension (THT) Cotentin-Maine (2005), la contestation s’est exprimée par le biais d’associations créées localement, à l’échelon communal : une trentaine d’associations contre la nouvelle ligne TGV, plus de cinquante contre le projet d’enfouissement et plus d’une vingtaine contre la ligne THT. Mais si l’on peut parler de stratégie associative de la contestation en Mayenne, peut-on mettre sur le même plan, en particulier, les deux derniers mouvements ?

Le débat public sur la ligne THT a eu lieu. Avec du public, mais sans débat

Le lundi 14 novembre 2005, à la salle polyvalente de Laval, « plus de 700 personnes » ont participé au débat public concernant le projet de ligne très haute tension (THT) Cotentin-Maine. En début de réunion, Jean-Pierre Giblin, président de la commission particulière du débat public THT Cotentin-Maine, espérait un débat « de haute tenue, caractérisé par l’ouverture et le respect de la parole de chacun ». En fin de réunion, il regrette vivement que la séance ait été « perturbée par certains participants ». Il ajoute : « Ce climat ne fait pas honneur au débat public ». Ouest-France titre dès le lendemain : « La ligne à 400 000 volts débattue dans une ambiance électrique ». Avec un peu plus de recul, Le Courrier de la Mayenne va plus loin : « Un débat tronqué dans une ambiance survoltée »

Comment concilier des intérêts divergents ? La Grande-Charnie risque l'amputation

Contrairement à une idée reçue, la Mayenne n’est pas un département docile. Tout projet, public ou privé, qui touche à l’environnement, suscite des mobilisations parfois discrètes, souvent de grande envergure. Des combats restent vains (cf. ligne à grande vitesse, ligne à très haute tension) ; d’autres sont des succès éclatants (cf. projet d’enfouissement de déchets radioactifs). La mobilisation pour la sauvegarde de la forêt de la Grande-Charnie entrera dans cette seconde catégorie.

La Déclaration universelle des droits de l'homme : histoire d'une charte pour l'humanité

Surnommé "l'homme des droits de l'homme", prix Nobel de la paix en 1968, René Cassin (1887-1976) a été le "père spirituel" et le rédacteur principal de la Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par l'Organisation des Nations unies (ONU) en 1948. Gravement blessé durant la Première Guerre mondiale, il dénonce l'incohérence des conflits et fonde, en 1918, l'Union des anciens combattants comptant plus d'un million d'adhérents. Membre de la délégation française à la Société des nations en 1924, il participe à la création de l'Union Européenne, n'ayant plus désormais qu'un seul dessein : concrétiser ses dispositions humanitaires et "effacer toute frontière entre les hommes, reconnaissant à chacun d'entre eux les mêmes droits inséparables à la dignité d'être". Plus proche des êtres que des idéologies, ce juriste français participe à la vie politique de son pays comme un internationaliste, soucieux de mener sa mission d'humaniste à travers la défense des droits fondamentaux des individus... Nous faisons régulièrement référence à la Déclaration universelle des droits de l'homme, mais sans toujours en connaître le contenu qui vise à établir une Paix  durable. Ci-après l'histoire de cette Déclaration des droits de l'homme, ainsi que les trente articles de celle-ci.

 

Être citoyen, ce n'est pas uniquement voter

Pierre Rosanvallon, historien et sociologue, nous rappelle, dans Le Monde des 26 et 27 juin 2004, qu'on peut participer à la sphère politique en votant, mais aussi de bien d'autres façons...